Depuis septembre dernier, entraineurs, administrateurs et parents bénévoles redoublent d’efforts et de créativité afin que les jeunes fondeurs puissent continuer de bouger, de progresser et, surtout, de s’amuser malgré les contraintes liées à la pandémie.
Curieux de savoir comment les entraineurs et les athlètes réussissent à passer à travers cette période particulière? Voici quelques témoignages.
Anaïs Rhéaume, athlète M16
Qu’est-ce qui te manque le plus en cette saison particulière?
L’entrainement de groupe, avec mes coéquipiers et la présence des coachs avec nous sur le terrain.
Comment réussis-tu à rester motivée? Quels sont tes trucs?
La présence des coachs virtuellement avant les entrainements et de façon hebdomadaire pour la musculation nous aide à maintenir la forme et la motivation à aller skier. Il a aussi été motivant de skier, car nous avions des retours à faire avec notre entraineur après notre entrainement. Je me suis donnée des objectifs à toutes les semaines, ce qui me motivait à aller skier.
As-tu appris quelque chose sur toi que tu n’aurais pas su en temps normal?
J’ai appris que je suis déterminée malgré le fait que je m’entraine seule.
Est-ce que tu considères que de faire partie du CNMSA a été bénéfique pour t’aider à traverser ces mois de confinement?
Oui, car nous avons des entraineurs exceptionnels, compétents et motivants
Alexis Ermel, athlète M18
Qu’est-ce qui te manque le plus en cette saison particulière?
Partir en Coupe Québec avec les amis et les coachs. C’est vraiment la source de motivation en temps normal donc c’est beaucoup plus difficile sans cet aspect.
Comment réussis-tu à rester motivé? Quels sont tes trucs?
Les coachs sont formidables et c’est vraiment beaucoup grâce à eux que je peux rester un peu motivé. Coach Fred nous donne des défis entre nous pour nous motiver. Il fait aussi une très bonne gestion de l’horaire d’entrainement pour qu’on ne s’épuise pas ou qu’on commence à se tanner.
As-tu appris quelque chose sur toi que tu n’aurais pas su en temps normal?
J’ai appris premièrement à regarder les choses différemment et à rechercher plus le plaisir de skier et de pratiquer des sports que sur le plaisir de compétitionner et de performer. Je pense qu’en avançant dans ma carrière d’athlète, ça va m’être très utile pour entre autres continuer de travailler fort dans les moments difficiles où la performance est plus compliquée ou même si une blessure m’empêche de bouger et de m’entrainer. Aussi, avec le temps de plus que j’ai à cause de l’annulation des compétitions, ça me donne plein de temps pour faire d’autres choses comme du ski hors-piste et de l’escalade.
Est-ce que tu considères que de faire partie du CNMSA a été bénéfique pour t’aider à traverser ces mois de confinement?
Oui, assurément, premièrement avec coach Fred qui organise super bien nos entrainements et nous met au défi, c’est vraiment le facteur qui me garde motivé. Aussi, les amis que j’ai dans le Club. Sans pouvoir les voir en grand groupe, je peux aller skier avec un tel ou un tel et ça permet de garder un semblant de vie sociale.
Thomas Boutet, athlète M18
Qu’est-ce qui te manque le plus en cette saison particulière?
Ce qui me manque le plus, c’est le fait de s’entraîner tout le groupe au complet ensemble!
Comment réussis-tu à rester motivé? Quels sont tes trucs?
Je reste motivé à faire mon sport parce que je me dis que je suis déjà chanceux de pouvoir le pratiquer, contrairement à d’autres sports. Lors d’une conférence organisée par Frédéric Touchette, Alex Harvey a dit : “ Si je m’entraine pas aujourd’hui, c’est comme se tirer une balle dans le pied contre mes adversaires ”. La citation m’a grandement aidé à pouvoir avoir plus de motivation à m’entrainer tout seul.
As-tu appris quelque chose sur toi que tu n’aurais pas su en temps normal?
J’ai appris que ça peut être un bon moment pour me concentrer sur ma technique lorsque que je m’entraine tout seul. De plus, j’ai appris à faire des intensités sans avoir quelqu’un avec moi. Je suis plus autonome qu’avant.
Est-ce que tu considères que de faire partie du CNMSA a été bénéfique pour t’aider à traverser ces mois de confinement?
Être dans le CNMSA m’a permis de continuer à m’entrainer seul grâce au programme d’entrainement conçu par mes entraineurs. De plus, pour garder notre motivation, on y organisait des défis entre nous comme celui qui fait le plus de push ups ou le plus de pull ups. Pour conclure, cela permettait de garder l’esprit de groupe encore actif!
Coach Marie-Odile Raymond
Comment décrirais-tu l’attitude et la motivation des jeunes de ton groupe au courant des derniers mois?
Je trouve que nos jeunes sont motivés à s’entrainer et à s’améliorer. Depuis le début du confinement du mois d’octobre, nous leur avons donné des plans d’entrainement, nous avons suggéré des défis, nous avons encouragé les familles à aller faire des randonnées pédestres, des sorties en vélo et d’autres activités avec leurs enfants tout en leur suggérant des nouvelles places à explorer dans le territoire de la Capitale-Nationale. Notre site Facebook était interactif, car les jeunes publiaient des photos de leurs expéditions, la réalisation de leur défis… Ainsi, les athlètes s’encourageaient à faire de même sans être en groupe et ça stimulait le sentiment d’appartenance malgré la distanciation sociale. Aussi, nous avons gardé un contact virtuel régulier coach/athlètes à chaque semaine afin de valider leur état et pour les encourager à continuer. De plus, nous avons présenté des cliniques de fartage virtuelles et des conférences sur la nutrition.
Maintenant, nous proposons des défis interclubs selon le niveau des jeunes et déjà, nous voyons nos jeunes sur les pistes de ski en train de réaliser leurs défis. Des prix de participation sont remis. Par exemple, le 14 février, nous avons eu un tirage Spécial St-Valentin pour ceux qui ont participé aux défis suggérés.
On leur suggère aussi d’en profiter pour faire d’autres activités d’hiver qu’ils n’ont normalement pas le temps de faire comme le ski alpin, le patin, la raquette, le ski hors-piste… Les habilités de ces sports sont transférables au ski de fond (ex: équilibre, descente, endurance…).
Quel est ton principal défi?
Depuis le début octobre, ma préoccupation est de ne pas lâcher nos jeunes pour qu’ils gardent la motivation et le sentiment d’appartenance. On veut leur montrer qu’ils sont importants et que toutes les activités physiques leur permettent d’avoir une bonne santé physique et mentale. En plus, ça va leur permettre de s’améliorer en ski de fond.
Penses-tu avoir un impact sur leur moral?
Je crois que oui, l’équipe de coachs les prend en main. On veut leur montrer qu’on est là pour eux et qu’on ne les lâche pas. On leur explique que les objectifs sont de se développer à long terme et de développer de saines habitudes de vie pour toujours.
Comment le fait de pratiquer le ski de fond et de faire partie d’un club peut aider les jeunes à traverser cette période plutôt difficile?
Je considère que nous sommes vraiment privilégiés de pratiquer le ski de fond en période de pandémie. Nous pouvons continuer à skier, car c’est un sport extérieur! Aussi, le fait d’être dans la nature et de travailler physiquement, ça nous permet d’être comblés. Évidemment, le sentiment d’appartenance au Club est super important. Premièrement, les jeunes ne se sentent pas seuls à vivre cette période. Ils se motivent entre eux à réaliser leurs défis et ils se sentent importants les uns pour les autres. Ils apprennent à être résilients, à tourner le négatif en positif et ils en profitent pour améliorer des aspects que nous n’avons pas le temps de travailler normalement à cause du calendrier de courses hyper chargé.
Anaïs Paradis, athlète M20
Qu’est-ce qui te manque le plus en cette saison particulière?
Ce qui me manque le plus, c’est l’ambiance des courses provinciales et de pouvoir me mesurer aux autres pour voir si mes entrainements ont porté fruit.
Comment réussis-tu à rester motivée? Quels sont tes trucs?
Je suis assez habituée à m’entrainer en solo l’été, donc pour moi faire des entrainements seule cet hiver ne demandait pas trop d’adaptation. Je crois que le truc est d’adapter ses objectifs… On apprend à se comparer à soi-même et à être plus à l’écoute de ce que nous ressentons pendant des intensités.
As-tu appris quelque chose sur toi que tu n’aurais pas su en temps normal?
La situation particulière m’a fait réaliser que parfois faire moins de courses peut être plus bénéfique. Ça fait monter la hâte de courser et le sentiment d’être vraiment prêt à se mesurer aux autres.
Est-ce que tu considères que de faire partie du CNMSA a été bénéfique pour t’aider à traverser ces mois de confinement?
Avoir des entraîneurs motivés qui nous lancent constamment des défis ça nous aide à nous aussi rester motivés pendant les entrainements plus longs ou plus difficiles.
Alexis Quintin, athlète M18
Qu’est-ce qui te manque le plus en cette saison particulière?
La chose principale qui me manque, c’est la compétition… Il y a eu des compétitions intraclub quand c’était permis, mais ce n’est pas pareil. Le sentiment d’avoir fait une belle course, de faire un bon temps et de compétitionner contre d’autres clubs me manquent!
Comment réussis-tu à rester motivé? Quels sont tes trucs?
Grâce à notre super coach Fred, avec les plans d’entrainement qu’il nous fait, on garde une discipline en s’entrainant. Et je me dis que s’il y a des compétitions qui reprennent vers mars-avril, il faut être le plus en forme possible!
As-tu appris quelque chose sur toi que tu n’aurais pas su en temps normal?
J’ai appris que je suis très dépendant de l’esprit d’équipe, de l’effet d’entrainement avec mes amis et mes coachs. C’est très dur de s’entraîner seul quand tu n’as personne pour te challenger.
Est-ce que tu considères que de faire partie du CNMSA a été bénéfique pour t’aider à traverser ces mois de confinement?
Bien sûr! Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je n’avais pas été dans le Club! Avec des rencontres et de la musculation en formule Zoom et un plan d’entrainement, je n’avais pas le temps de m’ennuyer en temps de confinement! Pendant le confinement, faire du sport te change les idées et t’enlève du stress.
Coach Fred Touchette
Comment décrirais-tu l’attitude et la motivation des jeunes de ton groupe au courant des derniers mois?
L’attitude des athlètes est très bonne depuis le début de la saison. C’est sûr que pour la motivation, ce fut un peu plus difficile quand nous en sommes venus à la conclusion qu’il n’y aurait pas de course de la saison, mais une fois la déception passée, ils se sont retroussé les manches et ont décidé de se concentrer sur ce qu’ils pouvaient contrôler et continuer à bien s’entrainer.
Quel est ton principal défi?
De garder le contact avec chacun d’eux. Habituellement, avec les entrainements de groupe, je peux voir tous les athlètes au moins 2 fois par semaine et parler avec eux, il y a certains jeunes que c’est plus difficile de savoir ce qu’ils font et d’avoir de leurs nouvelles à distance. De plus, habituellement, je mets beaucoup d’accent sur la technique durant les entrainements, je trouve ça plus difficile de faire les explications à distance et de ne pas les voir faire les exercices.
Penses-tu avoir un impact sur leur moral?
Oui autant qu’eux en ont sur le mien 
. C’est là que je me rends compte comment j’aime ça coacher et être avec eux lors des entrainements.
Je pense que le plus gros impact a vraiment été à l’automne et au début de l’hiver, je crois les avoir aidés pour qu’ils se trouvent une motivation intrinsèque à s’entrainer. Nous avions aussi beaucoup de défis individuels plus ou moins reliés à la performance qu’ils devaient réaliser durant cette période. Ce fut bon pour eux d’avoir des challenges dans leur semaine quand ils passaient leurs journées à l’école à distance.
Comment le fait de pratiquer le ski de fond et de faire partie d’un club peut aider les jeunes à traverser cette période plutôt difficile?
Je crois que c’est primordial que les jeunes sortent dehors presque à chaque jour, ils passent tellement de temps devant leur ordinateur…Même si c’est peut-être difficile pour les jeunes qui font partie d’un club de compétition de ne pas avoir de course cette année, je suis certain que les effets néfastes de la pandémie à long terme sur la santé des jeunes va être beaucoup moindre sur ceux qui ont continué à faire du sport et à avoir des objectifs. Je sens aussi que l’esprit d’équipe est encore meilleur cette année au sein du groupe. Je crois que les jeunes se sont serré les coudes et ont décidé de traverser cette période ensemble en s’encourageant.
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